Marches financiers

MARCHES FINANCIERS

Le Cameroun dans le top 20 africain
Selon l’indice Absa Africa Financial Markets Index 2018 de l’Official Monetary and Financial Institution Forum (OMFIF), le Cameroun pointe à la 17ème place de son classement 2018. Cependant, « la classification ressort que la capitalisation boursière du Cameroun représente seulement 1% de son PIB, contre 10% au Nigeria, 26% en Côte d’Ivoire ou 64% au Sénégal », renseigne le « Bref aperçu », de la Commission des marchés financiers (CMF). « Cette différence signifie que malgré l’importance du marché financier dans la création des richesses nationales, les acteurs économiques [Camerounais] n’en tirent pas profit pour le développement économique et la création de la valeur par l’investissement. C’est cela ce que signifie le 1% du PIB », explique la CMF, organisme gouvernemental camerounais.
Les cinq marchés financiers les mieux placés dans le classement 2018 sont les suivants : l’Afrique du Sud, qui reste en tête du classement ; le Botswana, qui est passé de la troisième place l’année dernière à la deuxième place ; le Kenya, qui a progressé de deux points sur un meilleur accès aux devises ; l’Île Maurice, qui est descendue de la deuxième place l’année dernière à la quatrième place ; et enfin le Nigeria, en raison d’améliorations en matière d’efficacité administrative et d’incitations fiscales qui ont renforcé le contexte réglementaire du pays. Dans sa deuxième année, le classement est un indicateur de premier plan de l’attrait des marchés financiers africains, à l’usage des gouvernements, des investisseurs et des administrateurs de biens dans le monde.
« Le développement de marchés financiers bien réglementés, profonds et liquides est une priorité essentielle qui devrait figurer en première ligne du programme de développement de l’Afrique. Le classement ouvre la voie à un débat constructif sur la maturité et l’accessibilité des marchés financiers africains. Il s’agit d’une contribution importante qui aide les décideurs, les investisseurs, les organismes de réglementation et d’autres acteurs du marché à identifier les domaines et les initiatives qui permettront d’apporter les améliorations les plus significatives », affirme Maria Ramos, présidente-directrice générale du groupe Absa.
«Il est encourageant de constater les progrès réalisés par les pays africains, dans de nombreux domaines, pour améliorer l’efficacité des marchés des capitaux », a déclaré David Marsh, président de l’OMFIF. « Toutefois, il reste encore beaucoup à faire en ce qui concerne la solidité des infrastructures de marché et des cadres réglementaires dans toute l’Afrique et nous sommes impatients de suivre les progrès annuels. » L’édition de cette année étend la couverture à trois autres pays (l’Angola, le Cameroun et le Sénégal) et accorde une attention particulière aux politiques visant à améliorer la croissance du marché, y compris l’intégration financière et l’éducation des investisseurs.
Les 20 économies faisant l’objet de l’étude sont les suivantes : l’Angola, le Botswana, le Cameroun, l’Égypte, l’Éthiopie, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Kenya, l’Île Maurice, le Maroc, le Mozambique, la Namibie, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal, les Seychelles, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, l’Ouganda et la Zambie. Le classement fournit un instrument aux pays désireux de construire une infrastructure financière en effectuant un suivi annuel des progrès réalisés à travers six piliers qui sont : la profondeur du marché ; l’accès aux devises ; le contexte fiscal et réglementaire et la transparence du marché ; la capacité des investisseurs locaux ; l’opportunité macroéconomique ; et la force exécutoire des contrats financiers, des positions relatives aux garanties et des cadres d’insolvabilité.